Pour l’université Lumière Lyon 2, le concours CUBE ÉTAT est l’occasion d’impliquer les utilisateurs dans la réalisation des économies d’énergie.
Etablir un dialogue avec ses occupants : l’enjeu de l’université Lumière Lyon 2
L’une des raisons principales de la participation du campus Porte des Alpes de l’université Lumière Lyon 2 dans CUBE ÉTAT est de permettre un dialogue entre occupants et gestionnaires de site. L’objectif est de réussir à concilier baisse des consommations d’énergie et confort pour les agents et élèves.
Les 2 bâtiments engagés (“bâtiment O” et “bâtiment P”) ont été conçus en 2006, certaines zones sont identifiées comme présentant un inconfort.
De ce fait, il est essentiel d’ajuster les réglages et de mettre en évidence les dysfonctionnements des équipements, sensibiliser aux bons usages et évaluer les actions d’amélioration en été comme en hiver.
C’est la mission que mène avec l’appui des services de la direction de l’immobilier Charlotte Allouard, chargée d’opérations, économe de flux à la direction de l’immobilier de l’université.
Pour elle, il est primordial de pouvoir communiquer sur les actions menées et sur leurs incidences, mais également de prendre en compte les retours des occupants.
“Il y a peut-être un problème d’exploitation qui impacte le confort des occupants et de ce fait un contact à établir”, précise-t-elle.
La participation au concours fait l’objet d’une amorce pour poursuivre les bonnes actions sur le reste du campus.
Quelles actions effectuées en amont du concours ?
L’université est très sensible et engagée dans la transition écologique, ses thématiques sont intégrées dans les bâtiments, notamment via le décret tertiaire et le bilan carbone réalisé en 2022. Le plan de sobriété énergétique a été lancé en octobre 2022 pour l’ensemble des campus : avec une température de 20°C dans les bureaux, 19°C dans les salles de cours et 17°C dans les circulations.
Des travaux ont été menés entre 2021 et 2023 pour optimiser la réduction des consommations, notamment une campagne de relamping, un raccordement au chauffage urbain et la mise en place d’une GTC (Gestion Technique Centralisée).
Aujourd’hui, l’enjeu est de maîtriser les réglages techniques, d’effectuer les bonnes modifications et d’embarquer les occupants dans la réalisation des économies d’énergie.
Des communications ont été diffusées sur l’intranet pour rappeler les bons gestes : fermeture des portes pour limiter les courants d’air (les couloirs étant volontairement moins chauffés), l’arrêt systématique du chauffage et de la lumière lorsque les occupants quittent leurs bureaux ou salles de classes.
Un comité de pilotage sur la transition énergétique a été mis en place en 2023, avec notamment un groupe de travail qui s’est penché sur le confort d’été.
Les salles ont été évaluées et les plus fraîches mises en évidence, ainsi à la place d’installer de nouveaux équipements les locaux disponibles sont proposés aux administratifs en période estival : par exemple les salles de cours climatisées qui ne sont plus utilisées par les étudiants durant l’été.
Les actions menées depuis novembre 2023
Charlotte Allouard a souhaité s’engager dans le challenge CUBE ÉTAT avant tout pour bonifier les investissements déjà réalisés sur les matériels. Le bon pilotage des installations et la sensibilisation des occupants sont ses principaux axes de travail.
Des réglages ont été effectués par rapport à la précédente saison de chauffe 2022-2023 : notamment la mise en place d’une température de “pré-confort” réglée à 17°C. Lorsque les agents arrivent dans leur bureau c’est à eux de mettre en route le chauffage, pouvant monter jusqu’à 20°C maximum.
En début de saison de chauffe, cette habitude n’était pas encore ancrée dans les comportements, cela a pu provoquer des situations d’inconforts.
Charlotte Allouard a réagi et s’assure qu’un minimum de 19 °C soit respecté dans tous les bureaux occupés, elle a diffusé une fiche de fonctionnement pour expliquer l’usage des boitiers programmateurs de chauffe aux agents et n’hésite pas à se rendre dans les bâtiments concernés pour expliquer leur fonctionnement aux occupants afin de limiter l’utilisation des chauffages d’appoints.
Une adresse mail dédiée a été mise en place pour remonter tous les éventuels problèmes techniques et situations d’inconfort auprès de l’équipe de gestion du site.
Un travail a été réalisé avec les équipes du planning sur l’organisation des cours le week-end : ils doivent être concentrés sur un seul campus et non plus éparpillés entre les bâtiments, cela évite de chauffer un bâtiment pour une salle utilisée, c’est donc le “mode réduit” réglé à 12°C qui est enclenché lors de ces périodes d’inoccupations.
La volonté d’impliquer les occupants dans la sobriété énergétique
Des actions d’animation sont à prévoir sur les prochains mois, afin d’engager un peu plus les utilisateurs dans le concours, des représentants du CEREMA interviendront sur une journée donnée pour proposer divers ateliers conviviaux pour les occupants et usagers.
A travers sa participation dans le concours Charlotte Allouard espère créer un lien et une communication fructueuse avec les utilisateurs, et encourager une prise de conscience.