VNF (Voies Navigables de France) a inscrit 13 de ses sites dans le concours, dont le siège de la DTSO à Toulouse sous la coordination d’Edwige Monteux, référente CUBE, qui a accepté de participer à un premier retour d’expérience sur sa participation.
Le siège de VNF Sud-Ouest était régulièrement dans le top 5 du classement général au fil des mois. Voici comment les équipes s’y sont prises pour réaliser cette belle performance.
Pourquoi est-ce important pour votre établissement de participer à CUBE ETAT ?
Edwige Monteux : Dans le cadre de tout le travail que l’on avait amorcé sur le plan de sobriété énergétique mis en place par VNF, c’était une suite logique de participer à ce concours.
Notamment afin de dresser un bilan sur les actions mises en place comme la GTC par exemple, et voir si c’était un choix gagnant ou non.
C’est aussi une opportunité de prendre part à l’action collective d’amélioration de la consommation énergétique des bâtiments, de sensibiliser les personnels VNF et ainsi se mobiliser tous ensemble pour le climat.
Quelles actions aviez-vous déjà mises en œuvre avant le concours ? Travaux, sensibilisation des occupants, etc. ?
E.M : Pour commencer, le remplacement des néons par des dalles LED (relamping) dans tout le bâtiment s’est effectué sur 3 ans. C’est un des leviers qui a permis de générer des économies d’énergie.
Entre 2019 et 2021, nous avons installé des volets électriques et des portes de sortie avec filtre. Grâce à ces petites installations nous avons remarqué une différence notable en termes d’isolation thermique et nous avons ainsi évité l’installation d’une climatisation.
Un éclairage à détecteur de mouvements a été installé sur le parking, ainsi qu’un éclairage sur l’extérieur de l’accueil qui se déclenche selon la luminosité naturelle (allumé plus tôt l’hiver et plus tard l’été).
Plusieurs portes vieillissantes ont été remplacées par des portes en aluminium, garantissant une meilleure isolation.
Image d’archive du bâtiment datant de 1935
Pour générer des économies d’énergie, quels leviers techniques avez-vous mis en place dans le cadre du concours ?
E.M : Grâce à la mise en place de la GTC dans le bâtiment, nous avons pu rationaliser énormément de postes de consommations énergétiques.
Le bâtiment étant ancien, il est sujet à certaines déperditions qui ont donc pu être limitées. Cela nous permet d’optimiser le pilotage du chauffage et de la climatisation en programmant des consignes sur les équipements.
Toutes les zones sont équipées d’unités de climatisation réversibles dont l’objectif est de favoriser l’utilisation des climatisations VRV pour chauffer le site.
La chaufferie continue d’être utilisée mais en régime plus réduit et peut être mise en veille lorsque les températures sont moins froides sur une longue période.
La régulation pièce par pièce permet d’adapter la consommation au plus proche des besoins des occupants.
Enfin, la programmation des horaires sur les éclairages des espaces de circulation a été réglée de 7h30 à 20h30 afin de pas avoir de lumière oubliée toute la nuit.
Quelles actions avez-vous menées pour impliquer les occupants dans le concours ?
E.M. : Les personnels occupants sont impliqués et se mobilisent en adoptant des eco-gestes dans leur quotidien. Par exemple : ouvrir les fenêtres le matin tôt en été et les refermer vers 10h en entrouvrant les volets le cas échéant pour bénéficier de la fraicheur matinale et limiter l’utilisation de la climatisation est une action qui se fait à tour de rôle.
Idem, l’hiver, avec des volets qui peuvent être fermés chaque soir dans certains bureaux afin de conserver un peu de chaleur dans un bureau fermé la nuit.
Nous mettons en place des actions de sensibilisation au travers de l’affichage sur les bons gestes à adopter en période hivernale.
Afin de fédérer autour de l’application Energic, des ateliers participatifs ont été organisés au cours de 2 sessions. Dans un premier temps afin de récupérer de l’information auprès des personnels, via leurs propositions d’écogestes, et dans un second temps de leur permettre de réaliser leur bilan carbone individuel.
A la suite de ces 2 sessions de sensibilisation en interne, nous avons constitué une équipe de 62 membres actifs sur l’application !
Enfin une journée d’animation a été organisée le 16 mai avec l’appui du Cerema : un atelier sur la consommation d’énergie des équipements du quotidien (électro-ménager etc.) et d’informations sur les écogestes.
Quels sont les obstacles que vous rencontrez ?
E.M. : Les obstacles sont structurels, du fait de la complexité de la configuration des bâtiments avec les nombreux rajouts, il y a des pertes énergétiques importantes car cela manque d’homogénéité dans la répartition spatiale.
Quels changements concrets est-ce que vous espérez voir à la fin de de cette participation dans le CUBE ETAT ?
E.M. : La poursuite de l’implication de tous, à différentes échelles, et selon nos moyens matériels.
Réfléchir ensemble sur des axes d’amélioration en tenant compte du bâtiment et de ses contraintes, bref restons tous concernés par la sobriété énergétique avec ou sans concours !