
La saison 1 de CUBE Etat s’est clôturée avec des podiums exceptionnels valorisant chacun les performances réalisées par des typologies de bâtiments variées, bien représentatives de la diversité du parc immobilier de l’Etat et des enjeux aux multiples facettes de sa transformation écologique. Depuis 2023, des équipes de volontaires, déterminés à en découdre avec le gaspillage d’énergie, dessinent une carte de France métropolitaine et outremarine de l’engagement pour la sobriété énergétique…
La remise des prix de la première édition a révélé que toutes les catégories de bâtiments ont leurs cartes à jouer pour réussir collectivement la transition énergétique des bâtiments de l’Etat, en abattant le joker de l’énergie dans CUBE.
Que nous révélerait un autre contour, territorial cette fois ? Y a-t-il des régions championnes des économies d’énergie ?
Des milliers de MWh économisés en Auvergne-Rhône-Alpes
En 2024, les 56 bâtiments candidats situés en Auvergne-Rhône-Alpes ont économisé plus de 3500 MWh, réalisant en moyenne 12% d’économies d’énergie en un an sur les quelque 182 250 m² engagés dans la compétition. Mieux encore, en 2024, ils émettent 15% de moins de gaz à effet de serre que les deux années précédant leur participation.

En 2024, VNF était en tête des candidats de la région : le site VNF Lyon Saône a cumulé 29 % d’économies d’énergie dans le concours, et 29,7% d’émissions de gaz à effet de serre évitées. Des compétiteurs redoutables et des contributeurs remarquables aux progrès des bâtiments de l’Etat vers la sobriété !
Autre performance admirable, le campus Lyontech La Doua Ouest de l’Université Claude Bernard Lyon 1 a réalisé avec son bâtiment “BU science” 22,8% d’économies d’énergie, et a évité 26,2% de ses émissions de gaz à effet de serre annuelles. En tout, les organisateurs du concours ont distribué 14 médailles en Auvergne-Rhône-Alpes : quatre médailles de bronze, sept médailles d’argent, deux médailles d’or, et une très prisée médaille de platine* !
Et comment ne pas citer le vice-champion des bâtiments techniques, catégorie de bâtiments aux si fortes et nombreuses contraintes : le site du CNRS d’Annecy cumule 17,5% d’économies d’énergie en un an, et réduit de 18,5% ses émissions de gaz à effet de serre. Un incontournable de la saison 1 du CUBE Etat.
Et en 2025, la région AURA élargit son terrain de jeu à 320 462 m², soit une augmentation d’environ 80%… Cette tendance exponentielle se confirmera-t-elle en 2026 avec 570 500 m² en lice pour la sobriété dans CUBE ? Plus encore ? A-t-on idée de la force de frappe des opérateurs de l’Etat à l’échelle régionale s’ils se fédéraient dans le concurs en véritables équipes ?
Les Hauts-de-France couverts de médailles dans CUBE Etat
Les Hauts-de-France étaient représentés en 2024 par 46 bâtiments de l’Etat et leurs 112 000 m² qui ont mis en jeu sur leur trajectoire énergétique annuelle...
Et parmi ces grands bâtiments, des champions incontestés, comme la Direction Interrégionale des Douanes de Lille qui cumulait 30,5% d’économies d’énergie à la fin du concours, et 30,5% également de consommations évitées de gaz à effet de serre. Une extraordinaire quatrième place au podium général d’économies d’énergie, toutes catégories confondues !

La région peut aussi féliciter ses universités, et notamment la Faculté des sciences appliquées de Béthune, qui non contente d’emporter le premier prix des bâtiments d’enseignement supérieur, s’est réservé une place au podium “gaz à effet de serre” avec pas moins de 52,7% de consommations évitées en un an ! A Villeneuve d’Ascq, la cité scientifique “SN5 et IUT A” a remporté une médaille d’or en passant la barre des 20% d’économies d’énergie annuelles…
En tout, 7 médailles ont été distribuées aux champions 2024 des Hauts de France, une de bronze, trois d’argent, une d’or et deux de platine*. En 2025, ce sont 140 000 m² qui jouent dans cette région aux enjeux de confort si prégnants, toujours sur une base volontaire et toujours plus déterminée à se doter d’un cadre opérationnel pour leurs transformations, à commencer par l’énergie, l’usage et la sobriété.
La Nouvelle-Aquitaine, terre de champions des économies d’énergie
Championne incontestée de la première saison du concours CUBE ETAT, la Nouvelle Aquitaine a fait jouer quelque 258 300 m² pendant un an avec pas moins de 108 bâtiments inscrits. Cette ligue non-officielle (les bâtiments candidats ne sont pas regroupés dans une logique locale ou territoriale) passe la barre des 10% d’économies d’énergie moyennes en 2024, et autant de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. En somme : la Nouvelle-Aquitaine, si elle se présentait en équipe sous un même fanon, serait médaillée d’office dans le concours. Ensemble, les 108 bâtiments ont économisé 4 504 MWh et évité une émission de 728 tonnes de CO2.

Le 16 janvier dernier, une fine pluie de trophées et de médailles a plu sur les candidats néo-aquitains à l’occasion de la cérémonie de remise des prix de la première édition du concours CUBE Etat qui s’est tenu à la Maison de la Chimie à Paris.
Le préfet de la Charente Jérôme Harnois s’est vu confier par Diane Simiu, Directrice du climat, de l’efficacité énergétique et de l’air à la Direction Générale de l’Energie et du Climat (DGEC), Alain Resplandy-Bernard, Directeur de l’Immobilier de l’Etat (DIE) et Pascal Berteaud, Directeur général du Cerema, deux des grands prix de la saison pour les première et troisième marches du podium général d’économies d’énergie…
En plus des trois prix remis plus tôt par Cécile Thévenin, Adjointe à la Sous-Directrice Stratégie et Expertises de la Direction de l’Immobilier de l’Etat. Trophées qu’il a été fier de rapporter en Charente aux agents de la préfecture et de la DDT primées.

Une opportunité de saluer leur engagement et leur investissement en faveur de la sobriété énergétique. La préfecture remet d’ailleurs ses titres en jeu : elle est en lice pour une deuxième année de compétition !
La Charente n’est pas la seule à s’illustrer en Nouvelle Aquitaine : au top dix, on trouve la Direction départementale équipement située à Angoulême qui économise 28,8% d’énergie en 2024, et réduit ses émissions de gaz à effet de serre à hauteur de 31,5% ! Elle est talonnée à Niort par la Direction départementale des finances publiques des Deux-Sèvres, et ses 28,6% d’économies d’énergie et 31,3% d’émissions évitées… Bâtiment plus grand mais tout aussi compétitif, la Chambre Régionale des Comptes Nouvelle-Aquitaine de Bordeaux les suit de près avec 28,3% d’économies d’énergie et 27,9% d’émissions évitées. A noter également l’un des sites inscrits par la Direction Générale de l’Aviation Civile à Mérignac, qui frôle la médaille de platine avec une progression de 24,6 % sur son site SNIA Pelus. Médaille d’or aussi également pour la Cité judiciaire de Mont de Marsan, qui réalise 21% d’économies d’énergie et une baisse de 24,5% de ses émissions… ! Que des champions !
L’Île-de-France, au diapason des objectifs annuels
En Ile-de-France, ce sont 83 bâtiments couvrant 591 000 m² qui ont choisi de peser dans la balance énergétique de l’Etat, ou plutôt, de l’alléger drastiquement. La région économise grâce à ces pionniers 12 777 MWh en 2024, et 1457 tonnes de CO2 n’ont pas été émises en 2024 grâce à cet engagement inédit. Ensemble ils ont réalisé en moyenne 12% d’économies d’énergie par rapport à leurs consommations historiques, et ont diminué de 14% l’ensemble de leurs émissions de gaz à effet de serre. En 2025, quasiment 630 000 m² d’immeubles franciliens jouent à CUBE Etat… sans compter tous les bâtiments candidats aux autres ligues du Championnat de France des Economies d’Energie (tertiaire, villes, scolaire…).
Un vivier ambitieux, et récompensé !

Vingt et une médailles en Ile-de-France, cinq bâtiments au-dessus des 20% d’économies d’énergie annuelles, une médaille de platine pour les 25,5% d’économies réalisées par la Sous-préfecture et trésorerie de Sarcelles, et ses 29,4% d’émissions de gaz à effet de serre évitées… Citons notamment la très probante participation de la Direction Générale de l’Aviation Civile qui se distinguait déjà en Nouvelle-Aquitaine. Deux autres de ses bâtiments se sont placés au-dessus des 20% d’économies annuelles : son siège Farman, un très grand bâtiment situé dans le 15e arrondissement de Paris, et le siège du SNIA dans le 20e arrondissement.
Les participations franciliennes sont pour certaines hors-normes, mais en moyenne, elles donnent le la réaliste et réalisable pour tous les opérateurs de l’Etat désireux d’enclencher une action concrète, aux résultats immédiatement mesurables, pour réussir sa transition énergétique. Oui, réalistes et réalisables, quel que soit le type de bâtiment. La preuve ? L’Opéra Bastille lui-même est médaillé dans CUBE Etat, tout comme le Centre des Archives Diplomatiques à la Courneuve et l’Université Paris 8 à Saint-Denis ou encore l’Ecole des Ponts et Chaussées, pour n’en citer que quelques-uns : bâtiments d’enseignement supérieur, bâtiments à fort enjeu architectural recevant du public, bâtiments techniques : la barre des 10% d’économies d’énergie annuelles est franchissable, et celle des 12, des 13 voire des 15% est atteignable.
Un concours national qui embarque tous les territoires
Et puis il y a la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur qui fait des records d’émissions évitées de gaz à effet de serre : 21% en moyenne en 2024 dans ses 12 bâtiments candidats pour environ 60 000 m². En 2025, elle double largement sa mise avec 21 bâtiments et 131 600 m² : la région à suivre de cette dixième édition ?
Idem en Bretagne : deux fois plus de surface en lice en 2025 avec 15 bâtiments couvrant 106 200 m², et en Occitanie où on retrouve 20 des candidats de la 2e édition avec l’ambition de faire progresser 104 800 m² (notons la formidable progression de VNF avec son bâtiment VNF-Toulouse-Canal du Midi qui a réalisé en un an une économie d’énergie de 35,4%, le hissant sur la deuxième place du podium général, deuxième place également assurée sur le podium des émissions évitées de gaz à effet de serre avec un score impressionnant de 45,5% !), ou encore en Normandie avec plus de 55 000 m² en compétition.
Le Grand Est a attiré également plus de bâtiments de l’Etat dans le sillage de cette première édition et environ 80 000 m² sont en lice pour la sobriété en 2025. En Bourgogne-Franche-Comté, on rejoue à forces égales, pour passer la barre des 10% d’économies d’énergie, tout comme les Pays-de-la-Loire… Sans oublier les territoires et départements outremarins qui ne s’en laissent ni conter ni compter, quitte à mettre un réveil à 2 heures du matin pour échanger avec les candidats métropolitains dans les réunions candidats proposées par l’équipe organisatrice.
Autant de territoires qui hébergent des pionniers de l’action, entretenus dans l’émulation par la formule concours, mais surtout convoqués à contribuer par l’intelligence collective à la création d’une nouvelle sobriété par et pour les occupants dans des bâtiments toujours plus performants, toujours plus résilients… Exemplaires. CUBE Etat éclaire des voies tracées par ses candidats, chacun pour soi et tous pour tous.
Rendez-vous en 2026 pour découvrir les territoires qui, grâce au vivier d’engagement, de volonté et d’investissement des opérateurs de l’Etat qu’ils hébergent, auront pris la tête de ce peloton national en route vers une transformation énergétique réussie, apaisée, voire joyeuse !
* Les médailles dans CUBE s’atteignent par palier d’économies d’énergie cumulées : médaille de bronze une fois franchi le seuil des 10%, médaille d’argent à partir des 15%, médaille d’or à partir de 20%, et médaille de platine au-delà de 25% d’économies d’énergie annuelles.